ENQUÊTE – Les sujets de crispation se sont multipliés depuis un an et demi entre deux professions pourtant essentielles en pleine crise sanitaire.
Les «épiciers» d’un côté, les «prescripteurs» de l’autre. Martine Crest, praticienne à Marseille, en convient, il existe une «sorte de guéguerre entre pharmaciens et médecins généralistes». Si la pandémie de Covid-19 a fortement mobilisé les deux professions, elle a aussi participé à raviver les querelles de clochers.
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L’origine de ces disputes? Le sentiment vivace du côté des généralistes que les pharmaciens empiètent sur leur métier. «Cette rivalité ne vient pas de naître, elle a commencé, je crois, avec les tests de diagnostic rapide des angines et, surtout, avec la vaccination antigrippale», commente Géraldine Bloy, sociologue à l’université de Bourgogne, spécialiste de la santé. Depuis 2019, les personnes majeures peuvent, en effet, se faire vacciner en officine contre la grippe saisonnière et ce, sans prescriptions médicales.
L’affront du «pharmacien correspondant»
Il n’est donc pas surprenant que la campagne vaccinale contre le Covid-19 puisse avoir ranimé d’anciennes discordes. «Vacciner, ce n’est pas le cœur de métier du
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