ENQUÊTE – Départs à la retraite, crise des vocations: ce maillon essentiel de la protection de l’enfance pourrait bientôt disparaître. Le gouvernement tente de colmater les failles du dispositif, mais le retard est difficile à rattraper.
Accueillir des enfants en souffrance, parfois violents, souvent atteints de troubles du comportement ou handicapés, placés à l’aide sociale à l’enfance (ASE): c’est la mission des assistants familiaux. Ce métier difficile, peu connu, mais qui constitue un des piliers de la protection de l’enfance, est en train de s’éteindre en silence.
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D’ici dix ans, les «Assfam», comme on les surnomme, pourraient disparaître, s’inquiètent des professionnels du secteur. En France, l’accueil familial est pourtant le premier mode d’hébergement des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance. Aujourd’hui, on compte encore près de 38 000 assistants familiaux – essentiellement des femmes – qui prennent en charge près de la moitié des enfants qui ont été retirés à leurs parents. Soit 76 000 enfants en 2019, selon les derniers chiffres de la Drees. Le nombre de ces personnes qui accueillent chez eux et élèvent des mineurs placés contre rémunération dégringole d’année en année. Avec une moyenne d’âge de 55 ans,
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