ENQUÊTE – L’article 19 du projet de loi antiterroriste change les règles d’accessibilité aux archives des services de renseignement.
Dans le petit monde des historiens et archivistes, le bateau tangue depuis plusieurs mois, tant l’incompréhension domine face aux décisions gouvernementales. Ces spécialistes constatent des annonces à tout-va: en mars 2021, une partie des documents classifiés concernant la guerre d’Algérie ont été facilités d’accès dans un contexte de tensions avec Alger. Quelques semaines plus tard, d’importantes archives relatives à la situation au Rwanda entre 1990 et 1994, 27 ans après le début du génocide des Tutsis, ont été ouvertes. «L’intention du gouvernement est libérale afin de faciliter l’accès aux archives, pour les historiens et chercheurs mais aussi l’ensemble des citoyens de notre pays», assure-t-on au ministère des Armées.
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À revers de ces annonces, les historiens et archivistes déplorent la publication, le 13 novembre 2020, d’une instruction interministérielle sur la protection du secret de la défense nationale. Ce texte a entravé l’accès aux archives publiques «secret-défense» de plus de
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